#CriticalMass
La Critical Mass, c’est cette déambulation cycliste dans les rues qui a lieu tous les derniers vendredis du mois. Vendredi 30 septembre, alors que le Ministère public venait de faire appel contre l’acquittement des 6 cyclistes prononcé un mois plus tôt, et que le conseiller d’Etat en charge de la sécurité Mauro Poggia (MCG) avait étalé ses fantasmes d’autocrate dans la presse après l’épisode de l’autoroute, la Critical a saisi son droit de réponse dans la rue. Feux d’artifice et banderoles ont animé le parcours des quelques 700 personnes présentes, avec une banderole adressée au chef de la sécurité : « Les « crypto-meneurs » emmerdent les crypto-fascistes ! ». A force de vouloir allumer la Critical en justice et sur le bitume, la mèche a fini par prendre et ça a pété dans tous les sens. Deux semaines plus tard, le Ministère public retirait finalement son appel et nos 6 camarades en ont définitivement fini avec cette justice grotesque. On en connaît un qui doit s’en mordre les doigts derrière son bureau ! C’est comme ça, feu rouge ou pas, on n’arrête pas la Critical.
#ProcèsIncendieDuFoyerDesTattes
Il y a 8 ans, dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014, un incendie se déclarait au foyer des Tattes, le plus grand lieu d’hébergement pour requérant.e.s d’asile de Suisse. Dans cet incendie, Fikre Seghid, un Érythréen de 29 ans, trouvait la mort par intoxication et des dizaines d’habitant.e.s étaient gravement blessé.e.s.
Ce mois de novembre se tiendra enfin le procès de cet incendie. Deux dates ont été annoncées : 1,2 et 3 novembre, avec possibilité d’ajournement aux 28, 29 et 30 novembre.
8 ans c’est long, très long, trop long. Suite à l’incendie, les autorités genevoises n’ont montré que mépris vis-à-vis des victimes. Leur police s’est acharnée sur les victimes, en les incarcérant et en cherchant à les expulser. Sans la solidarité populaire de collectifs et d’individu.e.x.s, les victimes n’auraient reçu aucun soutien.
Lorsqu’il s’agit de la vie de personnes en exil, l’appareil judiciaire semble adopter une lenteur cynique inversement proportionnelle à l’empressement dont il fait preuve lorsqu’il s’agit de criminaliser, d’enfermer et d’expulser.
En 2019, nous avons publié un livre Les Tattes incendie et autres cauchemars réunissant des témoignages de victimes, un document qui recueille une parole essentielle pour ressentir le climat indigne dans lequel s’est déroulé ce drame. Une parole qui probablement peinera à trouver sa place dans le tribunal. On peut acquérir ce livre lors des permanences bibliothèque du Silure ou en nous contactant.
En poursuivant la lutte pour que justice soit faite à travers l’abolition d’une politique migratoire suisse et genevoise raciste et meurtrière, nous continuons d’exiger que les autorités genevoises et l’Hospice Général reconnaissent leur responsabilité dans ce drame et indemnisent les victimes.
#SoutienVincenzo
Le 11 octobre, un tag a été fait à Genève en solidarité avec Vincenzo Vecchi. Ce militant, vivant actuellement en France, est menacé d’extradition vers l’Italie d’origine, où il risque 12 ans de taule pour avoir participé au contre-G8 de Gênes en 2001. Un comité de soutien s’est monté (@soutienvincenzo) sur Twitter. La décision sera rendue par la Cour de cassation le 29 novembre prochain. Solidarité !
https://www.renverse.co/infos-locales/article/vincenzo-libero-3710 (11.10.22)
#RetourTableRondeViolencesPolicières
Petit retour de la projection du film « Frères » coorganisée par le Spoutnik et le Silure le 26 septembre dernier. Le film d’Ugo Simon concerne trois hommes morts entre les mains de la police en France ces dernières années : Wissam El Yamni (1981-2012), Gaye Camara (1991-2018) et Ibrahima Bah (1997-2019). Le film est excellent et nous posterons le lien s’il est remis en ligne prochainement ! Ugo était là pour discuter avec le public à l’issue de la projection, aux côtés de Turkan Inan (membre de Justice pour Ibo), Farid El Yamni (frère de Wissam), d’un proche de Nzoy et d’un membre d’Outrage collectif. La discussion était passionnante et forte sur le plan émotionnel. Farid a souligné que lorsqu’une plainte est déposée, une multitude d’acteurs liés au champ judiciaire s’évertue à enterrer les procédures. Il qualifie cela de « violence invisible ». Turkan a expliqué que les témoins se rétractent parfois à cause des pressions extérieures. Elle raconte aussi que les jeunes banlieusards ne portent jamais plainte pour les petites humiliations du quotidien, car ils estiment que ce n’est pas grand chose à côté de ceux qui perdent la vie. Avec cet événement, nous avons voulu tisser des liens entre les luttes en France et en Suisse, en montrant notre détermination à ne pas oublier Nzoy, abattu par la police le 30 août 2021 à Morges.
#GrèveTPG
Le personnel des Transports publics genevois (TPG) était en grève les 7 et 8 octobre derniers. Des piquets ont été organisés dans les trois principaux dépôts du canton dès 3h du matin et des soutiens étaient présents sur place aux côtés des grévistes. Sans revenir sur les négociations elles-mêmes, on peut remarquer la persistance des poncifs antigrève habituels, avec un point particulier sur lequel notre collectif aimerait revenir : une idée extrêmement pernicieuse est en train de s’imposer dans les esprits, il s’agit de l’idée selon laquelle les grèves ne sont qu’un acte symbolique qui ne doit être accompagné d’aucun blocage de la circulation (des transports publics en l’occurence). Cette vision est réductrice et réactionnaire, elle veut couper les pattes de la grève alors qu’au siècle dernier, comme le rappelait l’auteur Léon de Mattis dans une brochure parue à l’occasion du mouvement des retraites (2010), il était parfaitement normal qu’une grève s’accompagne d’un blocage productif complet. Pourquoi est-ce différent aujourd’hui ?
#ZADClusaz
Une ZAD s’est montée à La Clusaz (Haute-Savoie) depuis la fin septembre, contre un projet de retenues d’eau destiné à l’industrie touristique. Il y a un canal Telegram avec des infos toutes fraîches ! Solidarité.
https://t.me/radioccupe_le_bois
MàJ : Victoire. La ZAD va être démontée car le projet est entravé par une décision de justice.